Ce soir c'est le grand moment... Je rencontre mon maître. Enfin, un substitut de lui. Un autre. Car depuis que mon seigneur est parti je ne parviens pas à combler l'immense vide qu'il m'a laissé.
Evidement, m'en allant à la rencontre de celui-ci, je sais que l'acabit n'est pas le même. Que le jeu est plus dangereux. Mais en même temps, je suis très attirée.
Il est déjà parvenu à un certain degré de pouvoir sur moi. Même virtuellement. Il me manquerait s'il partait. Je n'ai trouvé personne d'autre avec qui j'aime m'amuser de cette façon pour l'instant. Pourtant il veut trop pour moi. Beaucoup trop. Je le sais.
Cependant, je suis là.
Il m'a demandé de l'attendre dans la chambre. Je suis au milieu de la pièce, droite, immobile, dos à la porte. Je me sens un peu oppressée. Je sais que je l'ai maintes fois provoqué et qu'il déteste ça. Cette fois cela risque d'être plus compliqué...
J'entends la porte s'ouvrir. Il entre. Je ne bouge pas. Je ferme les yeux pour ne pas céder à l'affolement. Il est derrière moi. Je le sens. Ses mains attrapent mes poignets, me les mettent dans le dos... Et je sens des bracelets se refermer dessus. Il a serré un peu fort. J'ouvre d'un coup mes paupières toujours immobile. Expression effarée de mon visage.
Il tourne autour de moi. N'a pas encore prononcé un mot. Je le regarde ou pas ? Je n'ose. Mes yeux s'enfuient sur les côtés de la pièce. Mais qu'est-ce que je fais là ? Il est sûr de lui... Forcément, c'est facile à sa place. Je sens mon tempérament rebelle monter et ai la très nette impression qu'il vaut mieux que je me tienne tranquille. Mais je suis là parce que je l'ai voulu. J'aime cette ambivalence. Pourvu juste qu'il n'abuse pas de la situation.
Seulement, j'ai déjà une petite idée de son caractère. Je me doute bien que si je fais la maligne, je risque fort de le regretter.
D'un coup ses mots claquent : «Regarde-moi. » Mais mon regard fuit, je n'y parviens pas. Il me prend par les cheveux : « Je t'ai déjà demandé de faire ce que je te dis. Cette fois, tu ne te déroberas pas. Sais-tu que tu m'as bien énervé avant même notre rencontre ? » Mon estomac se noue. Ma respiration s'accélère. Je le regarde et il peut lire l'inquiétude dans mes yeux. Assurément il aime ça : « Baisse la tête maintenant. ». Une tape sur mon menton accompagne ces dernières paroles. Je m' éxécute. J'ai un peu peur. Pourquoi est-ce que le désir monte en moi ?
Reprenons : « Qu'es-tu sensée dire pour me saluer? »... « Répond ! » Pas un mot ne sort de ma bouche. « Mais qu'est-ce que tu fais ? Dis-lui » me crie une petite voix dans ma tête. Mais rien à faire, c'est trop dur. Il faut qu'il me laisse du temps. Ce n'est pas dans ses intentions. « Ne me cherche pas... » Je recule doucement. Il me retient par le col : « Alors ? » Enfin ça sort : « Je vous baise les mains, maître. Bonjour. »
A quoi il répond : « Enfin ! Ne me fais plus attendre parce que ça va aller mal. J'ordonne et tu obéïs. J'espère que c'est clair. Tu as compris ? » Dans un souffle je dis : « Oui. » Une gifle tombe. J'ai un regard noir qu'il ne remarque pas : « Oui maître. » Il se radoucit un instant : Voilà qui est mieux... » et reprend aussitôt : « Comment se fait-il que tu ne m'aies pas accueilli comme il se doit ? ». Sans réfléchir je dis : « Mais rien n'était précisé... ». Je prends une autre gifle : « Maître ! Maître ! Tu dis maître ! Et ne répond pas. » Je reprends dans un geste de recul : « Maître. Oui maître. Rien n'était précisé Maître. » Il semble furieux. « Je vous demande pardon Maître. » - Je sens que ça va aller mal ! - Je vous prie de bien vouloir me pardonner Maître. Je me rapetisse sur moi-même. - A genoux ! - Maître... Je vous en prie. Regard dur. Je cède aussitôt. M'agenouille. Je prends ses mains pour les baiser. Il me les retire : « Mes pieds, baise mes pieds maintenant ! » - Maître, je vous en prie... J'ai toujours mes mains attachées dans le dos. Je fais ce qu'il m'ordonne.
Je suis sûre que mon entre-jambes est trempée.
Je me retrouve ainsi, tête au sol, avec pour instruction de ne pas bouger. Mon maître glisse mon pantalon, tout en emportant mon sous-vêtement jusqu'aux chevilles. M'allongeant au passage. De son pied chaussé il écarte mes cuisses, appuie contre mon sexe, le « masturbe », écrase mon fessier.
Puis il s'éloigne. Je n'ose faire un geste. J'attends. Il revient. Passe un collier autour de mon cou. Le relie à une laisse. M'abandonne. Je n'ose me risquer à me déplacer. Le temps passe et je reste là. J'entends ses pas...
Et puis... des voix s'approchent. Un homme et une femme que je ne connais pas, en plus de mon maître. Ils sont près de moi maintenant. Quelqu'un attrape la laisse brusquement pour me redresser : « Debout chienne ! »... Oh non !...
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